(Exclu) La mélancolie heureuse de Nos moments passés par Cipierre

La mer fascine, mais plus que l’élément en lui-même, c’est la relation entre l’homme et la mer qui est distillée par les écrivains et rêveurs de notre monde. L’un ne va pas sans l’autre. Loin d’elle, Cipierre le parisien se fait poète, en la rencontrant dans sa mémoire. Il se languit d’elle comme d’une amante, et il en résulte Nos moments passés, qu’on vous propose de découvrir en exclusivité sur La Face B.

Crédit : Richard Dumas

Chaque instant le hante, tant les orages d’été, que les jeux aquatiques et la beauté des paysages. Les longues plages défilent sous nos yeux, en noir et blanc. Plus de couleurs, il ne reste que l’essence du lieu, et ce qui reste gravé dans nos mémoires. Les vagues, le sable, la côte et le rivage. Rien d’autre, car l’été n’est plus, et Cipierre pose un regard plein de mélancolie et de nostalgie derrière lui.

« Nos moments passés a été écrit à l’automne dernier, lorsque l’été devient qu’un simple souvenir. La chanson exprime les sensations, les odeurs que l’on se remémore de la mer, du sable, des grands espaces. »

Cipierre

La mer est représentée dans son état le plus minimal, en écho aux mélodies aussi éthérées que l’écume de Nos moments passés. Les notes glissent sur l’oreille autant que sur les vagues, et si le musicien évoque les caprices des eaux marines, elle reste marquée, dans notre esprit, par la douceur du sable. La voix s’élance, comme le bruissements des flots, puis réchauffée par le saxophone.

A l’image du clip, la mélodie est organique : guitare, voix, saxophone, mais il n’en faut pas plus pour visualiser la mer. Le reste de l’étendue abyssale se dévoilera sans doute plus tard dans l’année.