[Exclu] La Mante se révèle en charmeur musical

Chez La Face B, on aime bien les side-projects des groupes qu’on écoute. De mémoire récente, on pourrait par exemple citer Dude Low ou Niteroy et tout un tas d’autres groupes qui se transforment dans des projets solitaires. Aujourd’hui, on en rajoute un nouveau dans notre viseur puisque Etienne Froidure de Beach Youth nous présente La Mante. Un projet musical onirique et en français qui se dévoile aujourd’hui en exclusivité sur La Face B.

Crédit : Robbie Motion

On tient à vous rassurer tout de suite, cet article parlera bien de musique et non pas de cannibalisme sexuel. Certes, l’un n’empêche pas l’autre mais la décision qu’a prise Etienne d’appeler cette nouvelle aventure La Mante a quelque chose de plus pragmatique : pour l’artiste, ce nom de scène est un rappel selon lui à ses « bras et jambes longilignes comme les frites gonflables que l’on retrouve sur une côte trop touristique.« 

Vous remarquerez une nouvelle fois, le jeu de mot et la propension à manier l’absurde comme une arme poétique, permettant ainsi de trouver des chemins détournés pour nous éloigner en douceur du monde réel. La musique doit être une évasion, un voyage qui nous élève et qui nous permet, en moins de 4 minutes, de nous échapper un temps du quotidien.

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C’est l’objectif assumé et réussi de cette aventure en solitaire qui prend corps aujourd’hui à travers un premier EP constitué de deux titres : Charmeur de Serpent et Au Vent.

Sous la plume de La Mante, le quotidien se trouble et l’on plonge dans un miroir déformant et intrigant. Ici on parle d’amour et de trouble, de sexe et danger, le tout de manière très imagées permettant à chacun de s’offrir une opinion, une réflexion propre sur ce qu’il écoute. Chez La Mante, les sentiments sont des flammes que manipule le Charmeur de Serpent et les corps des êtres de pâte à modeler qui évoluent et qui affriolent face au vent.

Crédit : Adrien Melchior

Musicalement, on plonge dans un monde aussi ouateux, onirique et accueillant que les paroles qu’il dévoile dans la langue de Molière. Charmeur de Serpent nous entraine dans une danse sinueuse et aérienne, faisant lentement monter une sorte de désir et de pulsation languissante, comme si les flammes dont il est question finissaient par prendre possession de nos cœurs et de nos âmes.

Au Vent nous entraine sur les mêmes contrées mais d’une manière légèrement différente, laissant la batterie nous guider dans le rythme jusqu’à une explosion de douceur et de tendresse comme un feu d’artifices qui éclaireraient la nuit d’un soir d’été.

La Mante

Et si le son est important, il ne faudra pas négliger l’image. Pour ce premier EP, La Mante a fait appel à Robbie Motion pour illustrer la pochette des deux titres. Et il semblerait que l’artiste néo-zélandais ait bien pris en compte l’aspect rêveur des morceaux puisqu’il offre aux titres une pochette à la fois étrange et sublime, qui offre un certains nombre de clés sur les tenants et aboutissants de la musique.

C’est d’ailleurs dans son studio qu’a été filmé la vidéo de Charmeur de Serpent. Un plan faussement fixe puisqu’Etienne s’est amusé à animer le tableau de Robbie, le transformant en objet en mouvement, laissant une nouvelle fois apparaitre le côté psychédélique et irréel du tout. L’ensemble nous offrant un rendu merveilleux qu’on vous laisse découvrir ci-dessous.