(EXCLU) Embers In The Dark de Blackbird Hill

Blackbird Hill signe un retour fracassant avec leur nouvel album, Embers In The Dark. Avant sa sortie officielle demain, nous vous le présentons en exclusivité aujourd’hui sur La Face B.

Artwork de l'album Embers In The Dark de Blackbird Hill
Artwork de l’album réalisé par Lewis Benetti & Antoine Thomas

Embers in the Dark, l’album qui frappe encore plus fort. Deux ans après Razzle Dazzle, le duo bordelais (plus si bordelais que ça) n’a pas perdu de sa superbe et nous offre un opus flirtant entre balade folk, stoner endiablé et rock garage enflammé.

On retrouve Maxime Conan au chant, toujours muni de sa guitare baritone tandis que Théo Jude, fidèle au poste derrière les futs, donne le rythme. 

Depuis le premier disque, le ton s’est assombri. Les accords sont plus lourds et les morceaux révèlent des problématiques qu’on devine liées à l’ère du coronavirus. Amenuisement, décroissance et extinction, autant de thèmes que Blackbird Hill souligne et explore. 

Le disque s’ouvre avec Reset : Break the shell, break the spell / Game Over. Des mots lancés au vol avant que les accords mélodiques ne nous transportent. All the way through darkness. Riffs de guitares sauvages, voix éraillée et batterie déchaînée. 

Puis Embers in the dark se dévoile. Temps calme. On susurre, on s’installe. Avant de tout envoyer valdinguer, le temps d’un refrain. Le temps d’un morceau. La guitare se fait tonitruante tandis que la batterie vocifère. On tape du pied et on en redemande. 

Flatline (chronique à lire ici) et Beat the retreat se profilent et gagnent du terrain. Ces titres nous aventurent dans des contrées où tout est possible. Il suffit de suivre la voix de Maxime et se laisser porter par la puissance du rythme. 

Progression affirmée et ténue jusqu’au titre The Masquerade, qu’ils ont hésité à garder car un brin différent de la couleur générale de l’album. En effet, si on découvre subrepticement le timbre de Théo, le tempo est plus doux et nous emporte discrètement vers le blues…. avant qu’un break ne s’impose dans le morceau, pour repartir de plus belle vers le stoner.

Grapevines ne laissera pas indifférent. Maxime répète Nothing but the true, en boucle tandis que sa voix devient douce et réservée et que les accords, subtils, révèlent un titre fort et délicat. 

The Colder The Better dessine les contours d’une balade sur fond de guerre contemporaine. Entêtante, lancinante, c’est une chanson dont on ne se défait pas facilement. Distorsions, contorsions, pour mieux contempler la tempête qui s’esquisse.

Finalement, Keep Up Until It Bleeds clôture l’album. Et c’est sans doute le morceau le plus marquant. Entre doom et sludge, le refrain vient secouer les esprits et les corps, la guitare prend des allures de basse tandis que la batterie rend coup sur coup (chronique à lire ici). Keep Up Until It Bleeds évoque la recherche de sens et la course à la réussite que la société nous impose, qu’il s’agisse du regard de nos proches sur nos choix de vie ou paradoxalement de la culpabilité qu’on peut ressentir lorsqu’on décide de s’assumer, enfin. Une réflexion sensée portée par les deux musiciens et qui résonne intensément en nous. Le clip a été illustré par Tchaz Locke, un ami des musiciens qui officie au sein du groupe Steve Amber, en tant que chanteur et guitariste.  

Embers In The Dark, ou les braises dans le noir, ou la musique qui surgit et éblouit, qui éclaire et réchauffe. Un disque mélancolique et fracassant, pour celles et ceux qui cherchent un peu d’espoir.

Embers In The Dark de Blackbird Hill sortira le 7 octobre, sous le label Lagon Noir. Il a été mixé par Thomas Ceccato (Cryogène Prod) et masterisé par Alexis Bardinet (Globe Audio Mastering)

Ne ratez pas leur release party à La Boule Noire (Paris) le 21 octobre. Ils seront accompagnés par Arhios et Sélénite.

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