(EXCLU) DIANA HUTCH & VAL NACHO AUX CONFINS DES ÎLES ET DÉSIR

Sous ses airs de titres d’Alain Souchon et Laurent Voulzy, Désir des îles est une chanson pop et contrastée. Autant nostalgique que mélodique. C’est une pépite d’or que nous confie le duo lyonnais Diana Hutch & Val Nacho, comme un avant-goût d’une K7 qui sortira ce printemps.

Avant séparés par des projets en solo, les deux compères se sont éloignés pour mieux se retrouver. Au travers de ce titre, on retrouve les influences langoureusement ensoleillées de Diana Hutch – qui ne serait sans rappeler un certain Mac DeMarco – qui s’entremêlent à la voix cristalline et inspirations lo-fi, bedroom pop de Val Nacho. Le tout donnant une sonorité particulière et réconfortante. Désir des îles est une sorte de bonbon nostalgique.

Il y a comme un goût de vécu dans ce clip. Un souvenir presque kitsch. Le clip réalisé par Sabrina Duval (aussi guitariste dans le groupe de punk DECIBELLES), se situe aux confins de plusieurs atmosphères. Une ambiance des années 1970, marquée par la typographie du début et l’apparition du duo comme deux cowboys qui sortiraient du dernier film de Quentin Tarantino. A cela s’ajoute un côté rustique, par l’omniprésence de la campagne, des grands espaces et des chalets. On se croirait presque dans un épisode de La petite maison dans la prairie. Une pointe d’humour presque satirique, qui prend place dans une tartine pâté-cornichons. Ou encore, des scènes dignes d’une reportage, au sein du quel Diana Hutch & Val Nacho s’érige en aventurier parcourant la mousse humide, au lieu de la brousse asséchée.

Pourtant, ce qui marque le plus Désir des îles est la contradiction, entre les paroles, la musique et les images. Le duo évoque des îles, on imagine alors à l’écoute des paysages tant ensablés qu’ensoleillés mais c’est la grisaille et la pluie qui nous est présentées. Par exemple, lors d’une partie instrumentale, les notes s’envolent – nous faisant planer – alors que le décor est y froid, dur comme le béton du macadam et des tours qu’on aperçoit. A ce sujet, le groupe explique :

« On avait tourné à la super 8 pour jouer avec cette esthétique désuète des chanteurs français des années 60. (…) On est donc allés au bord de l’Ain, près de cabanes de pêcheurs, avec une volonté de s’éloigner le plus possible des poncifs du genre la plage, les cocotiers, etc. Et on a effectivement eu ce qu’on voulait car il a plu sans interruption tout le jour du tournage cet hiver, ce qui créer un beau contraste avec les paroles de la chanson. L’idée était de montrer que peu importe où l’on se trouve au final, on peut toujours s’évader par l’esprit si on le décide »

Et justement l’évasion, c’est ce que nous promet le prochain EP de Diana Hutch & Val Nacho.