Dope D.O.D sort le champagne à Petit Bain

Ce 23 février, Dope D.O.D était à Paris, à Petit Bain, pour un concert ahurissant. Le crew néerlandais offre depuis 2007 un rap à la croisée du dubsep et du hardcore. Surprenant ? Sans doute. Enivrant ? Carrément !

Dope D.O.D
Dope D.O.D

Première partie : San-Nom

Il s’appelle San-Nom, a une vingtaine d’années et vient de Reims. Sa mission ? Chauffer la salle ! Si Petit Bain n’est pas comble, on sent en revanche qu’il y a une foule d’aficionados. Sans doute que la pression se fait ressentir.

Malheureusement, je ne pourrais pas vous raconter comment le jeune rappeur a réussi ce pari, car je suis arrivée pour le dernier morceau (merci Thalys pour le retard). Ce que je peux en revanche vous affirmer, c’est qu’il avait tombé la chemise, qu’il a fait chanter tout le monde et que ça sautait dans tous les sens.

Si ces quelques lignes vous ont intrigué, sachez qu’il a sorti un second album, Silence et qu’au contraire, il fait un sacré bruit.

Dope D.O.D

Quelques minutes à peine sont nécessaires pour le changement de plateau.

Le trio néerlandais, composé de Jay Reaper, Skits Vicious et du DJ Chubeats débarque donc sous les applaudissements d’un public prêt et chauffé. Il faut dire que le groupe, actuellement en tournée, ne fait que quelques dates en France. Ils commencent ce soir-là avec Paris avant de poursuivre avec Lille et Strasbourg.

Dope D.O.D ouvre le set avec Redrum, histoire de mettre tout le monde d’accord, puis Dark et Gatekeepers. Avantage ou inconvénient ? Le fait d’être seulement accompagné par un DJ leur permet de jouer un certain nombre de leurs titres. Trente morceaux, oui ! Tout s’enchaîne assez vite, pas le temps d’attendre. Et Skits Vicious nous balance que Paris, c’est comme à la maison, alors on sourit et on danse.

De Uh Oh à Piro, en passant par Gatekeepers ou Rocket, Dope D.O.D navigue entre les différents albums, avec un flow inimitable. Ils sont ravis d’être là et ça se sent. En effet, les fans se pressent au premier rang, toujours plus près pour filmer ces héros d’une soirée. Génération qui a grandi elle aussi avec le rap un peu barré des musiciens, entre drum’n’bass, hardcore et dubstep. Car, pourquoi choisir ? Skits Vicious nous rappelle que « Dope D.O.D love you » et qu’il sera dans nos rêves. Okay, on prend.

Mais l’ambiance monte encore d’un cran (oui, c’est possible) lorsque les deux rappeurs se munissent de bouteilles de champagne et de Jack Daniel’s afin de nous abreuver. Évidemment, chacun et chacune se rue au premier rang, écocup vide prêt à être rempli. Je ne suis pas certaine que le mélange champagne et whisky soit des plus adéquats, mais Dope D.O.D tue clairement le game, remplissant chaque gobelet avec la même allégresse. Lorsqu’ils poursuivent, un titre, plus calme, jouira même de briquets allumés, à l’ancienne. Tout le reste du set sera ponctué, de ces quelques mots, lancés à l’unisson, « on a soif », synonyme d’une France qui de toute évidence aime (beaucoup) faire la fête. Pas sûr qu’ils aient compris les revendications de leur public, mais par ici, ça nous fait joliment sourire.

Et quand vient le rappel, voilà que surgit évidemment What Happened, ce morceau phare aux millions de streams. La foule est extatique, et en redemande. Alors ils enchaînent avec Acid Bomb, titre qui prend le virage de la hardtek, nous replongeant instantanément dans nos années techno et teuf dans les bois. Apparemment, on n’est pas les seuls car le public a pris possession de la fosse et tout ce beau monde pogote joyeusement tandis que le sol est totalement imprégné des nombreuses bières renversées.

Puis, Jay Reaper et Skits Vicious quittent la scène et laissent finalement place à leur DJ, Chubeats qui poursuit le show, entre morceaux dubstep (amour) et techno old school. Clairement, plus personne n’a envie de partir et les minutes s’écoulent ainsi que les titres. Les yeux clos et les mains en l’air, on laisse donc notre corps et nos pensées s’évaporer. Bordel, que c’était bien.

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Crédits photos : Cédric Oberlin