Depuis le début de l’année, on apprend à découvrir de plus en plus P.R2B. Pas forcément inconnue de nos oreilles, la jeune femme a décidé de faire de 2020 son année. Alors qu’elle a profité du confinement pour nous offrir des reprises à foison, la voici de retour avec Dolce Vita, nouveau titre qui annonce un premier album pour la rentrée.
L’amour prend par surprise. Sans prévenir, sans qu’on le recherche ou qu’on l’attende, il débarque et on se le prend dans la tronche. On se retrouve alors piégé, submergé par une sensation de plénitude si forte qu’elle fait parfois un peu peur.
Pourtant, on trouve le moyen de s’y habituer, de s’y épanouir et de laisser ces sentiments si forts exploser. On a envie de les crier, de leur donner une contenance, un corps et une âme.
Cette « déclaration de bonheur« , P.R2B l’a transformée en chanson et elle porte le nom de Dolce Vita. Forcément, la vie est douce quand on aime, on se sent invincible, imperméable aux rancœurs et à la haine facile des autres.
Le morceau dégage une chaleur qui nous prend au cœur dès les premières notes, on retrouve tout ce qui fait le sel de l’artiste : il y a tout d’abord ce faux minimalisme musical. Toujours aussi organique et prenante, la musique de P.R2B vibre à travers des notes discrètes et tendues qui créent une sorte de tension musicale, une évolution naturelle qui fait du titre une sorte de longue montée.
On retrouve ensuite cette écriture élégante et puissante qui allie poésie et discours direct. Les mots sont choisis avec soin, pour leur musicalité autant que pour les images qui amènent dans la tête de l’auditeur.
Et bien sûr, il y a l’interprétation de P.R2B toujours aussi théâtrale et lyrique, qui alterne entre les chuchotements et l’affirmation, des mots qui résonnent jusqu’à la fin du souffle. Chaque titre de l’artiste est une facette de sa personnalité, un personnage qu’elle se crée, comme une actrice qui alternerait les rôles pour explorer les sentiments de la manière la plus juste possible.
Le cinéma n’est donc jamais loin, ce qui est logique puisque la jeune femme a aussi une formation de réalisatrice. Elle le prouve une nouvelle fois avec le clip qu’elle coréalise avec Marie Stéphane Imbert.
Ici la caméra suit le corps. Toujours en mouvement, entre longs travellings et moments ou elle suit au plus près P.R2B, elle devient une amie invisible, presque impudique qui suit la promenade musicale de l’artiste. Car comme toujours, un soin particulier est apporté aux images qui doivent coller parfaitement à la chanson qu’elle représente. Ainsi, si la chanson du bal prenait des tournures rêveuses et mélancoliques, la vidéo de Dolce Vita vibre de cette joie simple, celle d’être heureuse et amoureuse. Filmée à Marseille, uniquement au lever et au coucher du soleil, on se retrouve ici porté par le soleil et les teintes d’un ciel aussi sublime qu’il peut être parfois menaçant, passant du bleu au rose jusqu’au gris de l’orage.
Les teintes naturelles, associées à des lieux qui ont une âme et une vraie force picturale, nous invitent à suivre la danse libératrice de P.R2B. Cinéphile avant d’être cinéaste, elle reprend à sa sauce une idée toute simple : la danse permet d’exprimer les émotions mieux que tout à l’écran. La vidéo nous ramène donc à des films qui sont chers à nos cœurs que ce soit Billy Elliott, (500) Days of Summer, West Side Story… Le bonheur est ici exprimé dans le corps qui s’exprime, qui court, qui danse, qui marche, on sent à la fois une vraie spontanéité et un besoin de diffuser tout ce que le titre nous raconte.
Une nouvelle fois, P.R2B fait un sans faute et continue de nous enchanter. Un premier EP est prévu à la rentrée, avec une date à la Boule Noire en septembre. Nous on y sera, car en plus d’être une artiste prometteuse, P.R2B est une des meilleures artistes scéniques du moment. On se retrouve là bas ?