De retour, Sébastien Tellier nous présente son Ballet domestique

Il est là le grand retour de Sébastien Tellier, on l’avait laissé il y a six ans de cela avec son dernier projet L’Aventura. Bien qu’il ait officié avec brio sur des bandes originales comme Marie et les Naufragés ou encore sur la série A girl is a gun, on attendait avec impatience un retour en solo. C’est désormais chose faite, il revient aujourd’hui nous présenter Ballet, une ode à la vie de famille.

C’est donc avec un clip que Sébastien Tellier signe son retour. On le retrouve dans une version miniature de lui-même, perdu sur les rivages de son propre foyer. Il épouse le décor, comme partie prenante de ce dernier, il se laisse happer par sa besogne et contemple la chorégraphie quotidienne de son logis.

Réalisée par Valentine Reinhardt, la vidéo nous dépeint une vision enthousiaste de la vie de famille, où l’on assiste à la vision émerveillée d’un artiste qui se fait tout petit pour admirer le grand et perpétuel ballet de son foyer. D’ordinaire répétitive et évitée de tous, la tâche ménagère se fait voluptueuse, pleine de charmes, presque sensuelle à certains moments.

L’artiste qui se balade et divague dans ses obligations domestiques se retrouve à la suite dans un bain de céréales, puis la tête dans la farine. Il savoure l’air si rafraîchissant qui traverse son logis lorsque les fenêtres fraîchement nettoyées sont ouvertes. Autant de détails qui façonnent un voyage aux confins d’un plaisir routinier.

Mais l’essence d’un foyer c’est aussi la vie secrète des parents qui, une fois les enfants couchés, laissent place à un rite enjoué de contemplation, et pourquoi pas, au détour d’une énième séduction, s’ébattre dans l’ombre du soir.

À travers la vidéo, on se retrouve charmés par le groove chaloupé des gants de ménage qui embrassent l’élégance de l’artiste s’adonnant à ses plus beaux pas de danse juste pour notre plaisir.

Et même si avec Sébastien Tellier on rêvera toujours de Biarritz en été, on se satisfait bien de ce qui façonne notre quotidien, la beauté domestique, une extase simple mais pourtant pas des plus évidentes. Un dernier plan nous plonge dans l’intimité de l’artiste qui joue du piano, à ses côtés on retrouve ses deux enfants, à l’écoute de la musique de leur père, le ballet se termine sur ce beau moment, tendre et plein d’amour.