ADN #263 : Chester Remington

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. Dans le cadre de sa sélection aux iNOUïs du Printemps de Bourges, Chester Remington nous parle des morceaux qui compte, son ADN musical.

TRASHMEN –  surfin bird

Je pense que c’est un des premiers titres qui m’a poussé à créer Chester Remington. Ça sonne comme une private joke, assumée jusqu’au bout, terriblement efficace et entêtante. Ce titre est un mélange de deux morceaux doo-wop du groupe 60’s The Rivingtones : « The bird is the word » et « Papa Oom Mow Mow ». Je ne connais pas meilleure onomatopée que PAPAPAP POW pour accompagner une batterie garage effrénée.

En général, si quelqu’un met ce titre en soirée, je pousse les chaises, les meubles, et je pogote avec moi-même

SLOY – Idolize

Steve Albini aux manettes (Nirvana, et tant d’autres…) , mais le groupe est français, la grande classe. C’est grunge, indé, complètement fou. Encore une fois j’aime ici la simplicité de la structure, ce côté tubesque mais déluré, et surtout le son énorme de batterie signé Albini, enregistré dans son célèbre studio avec ses murs en briques, qui donne une reverbe toute particulière aux batteries .Quand je l’écoute, je me tiens prêt à péter un énorme câble à 2:31 min, avec un cri sorti de nulle part qui te donne envie de faire pareil dans la file d’attente de la poste de ton quartier (vraiment tentez l’expérience, attendez 2:31 min, ça vaut le coup).

YAK – white male carnivore

Groupe britannique, vu en concert chez moi à Reims à La Cartonnerie. J’ai choisi ce titre, mais franchement tout l’album (Pursuit Of Momentary Happiness) est excellent. L’alternance entre rock garage psyché, et ballades orchestrales 60’s, est très bien gérée. C’est d’ailleurs grâce à cet album que j’ose maintenant assumer le fait d’inclure un titre plus calme dans mes EP.

Dans ce titre, la guitare est parfois tellement fuzzée, drivée, saturée, que l’on a l’impression qu’elle pourrait exploser à tout moment.

PIXIES – Hey (Live studio 88)

Là c’est pareil, il y aurait tant de titres des PIXIES à mettre. Ici, une version acoustique de 1988 du titre « Hey » issu de l’album Doolittle . À chaque fois je suis subjugué par les dynamiques vocales de Frank Black, ses mélodies, et de manière générale dans les Pixies, cette façon qu’il a d’intégrer la guitare folk dans des morceaux rock.Récemment je suis tombé amoureux du 1er album solo de Frank Black « FRANK BLACK » (qui me fût chaudement recommandé par les camarades de mon autre groupe Black Bones); Dans cet album il n’y a aucun titre en dessous d’un autre, l’album s’écoute d’une traite. On ne s’embête jamais.

THEE OH SEES – Toe cutter, Thumb buster

Gros dossier… Discographie impressionnante , sons de guitares pour moi exceptionnels, utilisation de matériel vintage (mais pas que) que je jalouse énormément. John Dwyer est certainement un geek du son. Vu en live lors d’un festival, j’ai tout de suite voulu me retrouver sur scène pour m’éclater et éclater les gens comme ils l’ont fait. Ce mec dégage une telle sympathie et une telle énergie à la fois, je trouve ça hyper inspirant.

Ce titre résume bien tout ce que je peux parfois rechercher avec Chester Remington : Fuzz lourde, tempo qui permet facilement de faire sauter toute une foule, mélodies de voix psychédéliques 60’s, jeu et son authentique. »

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