CAESARIA, le track by track de All We Have Is Now

Taillée pour la scène, la musique de CAESARIA s’est trouvée un formidable écrin avec All We Have Is Now, un premier album brulant mélant sonorité rock et club. À l’occasion de la sortie, et en attendant de les retrouver le 29 sur la scène de la boule noire, le groupe nous parle de son album, morceau par morceau.

pochette album

Watch Your Lies

C’est une introspection. J’oscille entre la quiétude, le doute jusqu’à la perte d’espoir la plus totale.

Plus généralement, je voulais parler de toutes ces relations toxiques et de l’emprise nocive que celles-ci peuvent avoir sur nos vies et nos comportements. En fait, c’est tout ce que je hais et qui est intimement lié à la masculinité toxique ou à la perversion narcissique.

En ouvrant l’album sur ce titre, dont les cordes ont été enregistrées par de fabuleuses musiciennes du Conservatoire de Strasbourg, on souhaitait invectiver certains de nos auditeurs de cette manière : « Fais-attention à ce que tu racontes et aux mensonges que tu profères : watch your lies ! ».

Pointless

Pointless, de par sa composition, est vraiment l’identité de Caesaria : ce mélange de rock et d’électro qu’on défend et qu’on appelle le club-rock. Ce sont ces chants scandés, et l’énergie du rock associés au travail de l’électro pour en faire un titre moderne. Et c’est ce qu’on aime faire. Les paroles, elles, sont un résumé de ces moments où parfois dans notre vie, on a un sentiment d’épuisement, de fatigue, et que plus rien ne trouve de sens à nos yeux.

Et nous, on y répond à la manière de Camus : dans la liberté, la passion et la révolte.

Arcade

Arcade, c’est notre clin d’œil aux années 90s.

C’est une véritable ode à l’exil et les lyrics prônent la découverte du monde et l’ouverture de soi aux autres !

On voulait faire une chanson good feeling et hyper fédératrice donc on a appelé des chœurs à venir chanter au studio pour le refrain. Le clip lui en est l’illustration visuelle. Ouais, on a vraiment poussé le délire jusqu’au bout !

https://open.spotify.com/track/2ENwQYc9tCFJM81wDLYqzy?si=fe06baf9679f466b

All I Ever Wanted

« Wanna spend my life between your legs »

C’est cette belle nuit d’été où tout est réuni : amour, sexe, sensations.

Cette nuit bien précise où l’on tombe amoureux, où l’on bascule et on le sait.

Hope

Retrouver l’espoir. Je parle de toutes ces émotions que l’on ressent lorsqu’on retrouve du sens dans sa vie, dans son existence. Ce moment où on se dit « OK je suis en phase avec moi-même ! ».

Au niveau des lyrics, je personnifie l’espoir, je lui parle tout au long du titre en lui demandant si c’est bien elle

« Have you fired on my heart? »

On voulait faire un titre énergique, direct, avec des chœurs scandés et sans trop de conneries à droite ou à gauche pour que l’émotion soit claire et immédiate.

crédit : Sarah Yarmond

Hands

Hands parle du temps qui passe.

C’est un thème prépondérant de l’album : le temps qui file, qui coule, qui s’allonge, s’accélère, se tord et disparaît.

Il y a une analogie au sable tout au long du titre « Keep the sand in your hands » : je voulais représenter le temps, que j’essaie de retenir, mais qui s’enfuit, tout comme le sable sur la plage qui passe à travers les mains et les doigts.

C’est à la base un texte écrit pour ma petite sœur et moi, en tant que grand frère et un peu vieux con, qui lui dis « profite de la vie ma petite » (rire).

Tapes

Tapes, c’est marrant, elle a un double sens.

Les lyrics parlent du fait de se rapprocher de quelqu’un jusqu’à ne faire plus qu’un, physiquement

Ça parle de sexe, de chaleur, de rapprochement, de symbiose, d’osmose dont une certaine violence s’en dégage.

Et en live, c’est un de nos titres les plus vénères. Généralement, ça saute, ça pogote et toute la salle ne fait réellement plus qu’un !

Eat me!

Eat me!, c’est une expression idiomatique anglaise dont je vous laisse la définition ici :

“An expression of anger and dismissal directed at someone who is irritating or who one has contempt for. Potentially offensive, as it can also be used to refer to oral sex.”

(« Expression de colère et de rejet dirigée vers quelqu’un qui est irritant ou pour lequel on a du mépris. Potentiellement offensant, car il peut aussi être utilisé pour désigner le sexe oral. »)

Dans ce titre je parle de la fin de l’impunité des hommes et de la libération de la parole de la femme. 

Je me mets à la place d’une nana qui a décidé de dire stop aux règles biaisées du jeu et qui désormais, menace. 

Elle chante et ça fait :

« He wants your body: show him all your teeth » 

« He wants a real body: come on and eat me! » 

We Never Change

C’était un titre assez galère à faire car c’est une montée constante. Et ce n’est pas évident à retranscrire en studio.

Mais on trouve qu’on s’en est bien sortis.

Le clip, lui, on l’a tourné en one shot et en plan séquence sur les quais de Seine à Paris : un iPhone, un Vélib et moi qui cours (rire)

Les lyrics elles parlent aussi du temps qui passe, mais où certaines choses ne changent pas.

Les mêmes vieilles habitudes, les mêmes types de soirées, les mêmes potes autour de nous : pour le pire, mais surtout pour le meilleur ! Et plus globalement, on parle du fait qu’on évolue, qu’on vieillit, qu’on apprend de par les épreuves qu’on traverse dans notre vie, mais qu’on ne change réellement jamais.

Many Days for Her

Lorsque j’ai appris que ma mère avait un problème de santé, j’ai écrit ses paroles.

Et elles s’appliquent à toutes les « her » de nos vies : notre mère, notre soeur, notre fiancée, notre petite amie, notre tante, notre grand-mère… celle(s) pour qui on ferait absolument tout.