Brace! Brace! : « On aurait pu faire plus “in your face” mais ça aurait été moins bien »

Il fait bon d’écouter de la musique douce ces temps-ci, de la musique qui soigne et qui régénère. Et c’est dans cette direction que Brace! Brace! a développé son nouvel album Care, sorti il y a peu : Des mélodies aériennes, des instrumentions rêveuses pour un son à la fois calme et enivrant. On s’imagine en virée en bord de mer les cheveux dans le vent… des bonheurs simples et grisants. Le quatuor basé à Paris a fait de la route depuis leur premier album Worries (2014) et après leur album éponyme sorti en 2018, les quatre musiciens basés à Paris signent leur second opus sur Howlin’ Banana Records. Nous avons pu leur poser quelques questions quelques jours avant la sortie de Care

Brace! Brace!

LFB : Salut ! Comment ça va ? Comment allez-vous quelques jours avant la sortie de Care sur Howlin Banana?

Thibault : Ça va bien (rires)

Simon : Bah ça va. Bonne forme !

Thibault : Non, c’est chouette. On pensait le faire super vite et en fait on a réalisé que le premier disque était sorti en 2018, donc on ne l’a pas fait si rapidement que ça.

Simon : Après… il était prévu pour plus tôt, il a été un peu retardé.

Thibault : On n’est pas les seuls concernés…

Cyril : Au final c’était 3 ans entre le premier disque et celui la parce qu’on l’a sorti fin 2018 et là on le sort début 2022 donc en gros c’est globalement 3 ans entre les deux.

Simon : C’est standard au final.

LFB: Pour ceux qui ne vous connaîtriez pas encore qui êtes-vous Brace! Brace! ?

Simon : On est tous originaire de Lyon… moi j’ai rencontré tout le monde à Paris personnellement. J’ai rencontré Thibault il y a longtemps maintenant. Ils avaient une formation sans batterie avec une boite à rythme etc, et je suis batteur donc ils m’ont demandé de se joindre à eux. Ensuite… bon ça faut pas le dire, mais j’ai renvoyé bassiste qui était avec eux. Puis ensuite Cyril et Antoine sont arrivés dans le groupe. Et depuis, cette nouvelle entité est maintenant ancienne quasiment.

Cyril : Ouais 5 ans. 6 ans bientôt.

Thibault : Oui ça fait longtemps qu’on a un groupe à quatre et même si le projet a commencé avant qu’on soit 4, on a vraiment progressé quand on a commencé à jouer tous les 4.

Simon : Et on a mis du temps à trouver notre pâte de groupe justement. Et je pense qu’on l’a vraiment trouvé avec cet album.

Cyril : Et du coup en gros pour répondre à ta question, globalement pour résumer on s’est tous connu via Lyon parce qu’on y habitait, ou y avons grandi ou y avons fait nos études et en fait on s’est retrouvé à Paris et c’était à Paris il y a 6 ans qu’on a commencé à jouer ensemble et à faire le groupe.

LFB : Brace! Brace! sont pour moi les mots prononcés lors des démonstrations en avion, les mots sur lesquels si on les entend il y a de forte chance que l’avion soit en train de s’écraser… Et à ces mots on nous indique de nous replier sur nous-même…

Thibault : Ouais tout à fait, ça vient de là.

LFB : Il y a un côté urgent et self-protecteur avant la chute… qu’est-ce qu’il représente pour vous ? Comment avez-vous choisi ce nom ?

Thibault : C’est parce qu’au départ c’était un projet très spontané, c’était deux guitares et une boîte à rythme. On faisait du garage, il y avait une envie de faire de la musique vite avec des morceaux rapides. Et on aimait bien ce nom, où il y avait une notion d’urgence et du coup le nom est resté.

Et c’est marrant parce que tu parles de replis sur soi parce que c’est la position de se replier sur soi, c’est assez rigolo, je trouve que ça résonne un peu avec le dernier disque, c’est marrant.

Simon : Oui alors qu’à la base notre musique était en train de s’en éloigner du coup, vu qu’on adoucissait un peu le tout et que l’idée du nom de base c’était un truc “in your face” quoi et du coup on peut recouper les infos.

Thibault : On aurait pu faire plus “in your face” mais ça aurait été moins bien.

LFB : Votre album et son titre, Care, colle parfaitement à l’air du temps, dans cette période compliquée dans laquelle il est important de prendre soin de soi, et des autres… Est-ce que la pandémie a influencé le thème de l’album ?

Thibault : Ça a influencé la façon de le faire, ça c’est sûr. Parce qu’en fait on avait prévu un enregistrement classique mais on n’a pas pu le faire parce que c’était impossible d’organiser ça pendant la pandémie, donc on l’a fait chacun de notre côté avec des enregistrements.

Ouais c’est un peu un album à la maison, c’est un truc qu’on a fait de façon plus intimiste. Donc en ça, la pandémie a influencé notre façon de faire le disque, mais après, les morceaux étaient composés avant.

Cyril : La pandémie a aussi le truc de faire qu’au final il y avait toujours le cercle des gens qui sont proches de toi et que là-dedans y a peut-être un truc de prendre soins des gens qui sont prêts de toi etc… et que bah voilà. Vu qu’on est tous proche, il y a peut-être un truc qui est ressorti, en tout cas dans le nom du disque Il y a peut-être eu un impact aussi de se rendre compte que dans un climat comme ça il faut prendre soins des choses, de la musique que tu fais et des gens qui sont au autour de toi.

Thibault : C’était un peu un refuge pendant ces deux ans, pour plein de gens, pas que nous, mais c’était un des trucs cools qui continuait malgré tout, un peu comme on pouvait, mais qui continuait…

Cyril : Et surtout c’était un peu le postulat du disque aussi, le fait de prendre soins des choses et aussi le fait que la musique ce soit un truc qui soit assez cathartique surtout dans les moments qui sont un peu chiants, dans les épreuves ou dans les moments un peu relou, c’est vraiment une sorte d’exutoire… Et du coup on a trouvé ce thème après avoir fini le disque ; au final c’est ça qui a fait qu’on s’est rendu compte que c’était super cohérent avec ce qu’on avait fait.

Thibault : Ouais c’est en refaisant l’histoire que la thématique a émergé.

LFB: Et on sent effectivement que c’est super intime et que les instruments et les mélodies sont très proches et l’album est très chouette à écouter au casque. Est-ce que c’est une démarche consciente de votre part ?

Simon : Totalement oui. Ça venait aussi de – comme l’a dit Thibault – de la méthode d’enregistrement, avec un peu moins de moyens, dans des pièces plus petites, dans des appartements etc… Donc après ça a été un choix en amont de se dire… Ça collait bien avec nos morceaux de faire un son très feutré et ASMR, d’où l’écoute au casque qui est fait pour et avec des guitares très proches des oreilles avec un son zoomé quoi. “Macro”.

Cyril : Du coup c’est un peu ça. C’est le mode de production du disque qui a déroulé toute la thématique du disque en fait. Qui a permis de trouver un point d’ancrage à tout ce que racontait le disque et tout ce qu’on voulait dire.

Thibault: On a essayé de prendre un parti pris.

Cyril : Exactement. On est parti du mode de production qui s’est déroulé.

LFB : La couverture de l’album montre une main en train de se faire panser… dans le clip du premier single places vous êtes enrubannés de bandages, ainsi que les guitares… Tout l’artwork en pensé pour panser on dirait ?

Brace! Brace!

Cyril : C’est exactement ça !

Thibault : Y a clairement de ça et puis ce qui est intéressant c’est que c’est assez ambigu, il a ce côté confortable et il y a ce côté un peu angoissant ; et c’est un peu ce qu’on a voulu développer dans la partie imagerie sur le clip et sur l’artwork. On s’est un peu inspiré de l’imagerie médicale.

LFB : C’est vrai, votre musique est si douce que je n’avais pas pris en compte ce côté médical angoissant…

Est-ce que vous pouvez nous parler de Places, votre premier single justement ?

Cyril : Places, je pense que c’est le troisième titre du disque sur lequel on a bossé. On avait bossé sur deux titres avant, Life in Plaster dont on a sorti le titre aujourd’hui et avant on avait fait Lucidity un autre morceau. C’est un morceau assez collectif. C’était une idée de Thibault à la base, qu’on a développé en jouant ensemble. C’était un morceau qu’on avait déjà en stock sur la fin de la dernière tournée et qu’on a déjà joué sur scène.

Simon : Pour moi il a servi un peu de transition avec les morceaux qui ont suivi pour le disque, dans le sens où il est venu assez rapidement quand on l’a répété, donc c’était après le premier album, et il y avait un côté plus délibéré, plus décomplexé sur le morceau. On s’affranchissait plus des influences qu’on avait sur le premier disque.Pour moi ça a été un peu un marqueur de tout ce qui a suivi.

Thibault : Oui je suis d’accord. On se concentrait plus sur le jeu, la façon d’interpréter plutôt que, je ne sais pas, les textures de sons ou… On a eu beaucoup tendance à, comme tu disais Simon, à se cacher derrière des effets de production et Places c’était un des premiers morceaux où on essayait d’avoir une démarche un peu plus minimaliste. C’était un morceau qui se base juste sur le jeu, la mélodie, l’interprétation… et un peu moins sur un truc qui pète dans l’oreille, qui crée beaucoup de contraste. Une démarche plus sobre.

Cyril : En fait je pense c’était un morceau qui était cohérent pour nous de manière assez instinctive, assez rapide et en fait je pense que sur le disque qu’on avait fait avant on cherchait beaucoup de choses. On se cherchait nous-mêmes et en fait on a trouvé une sorte de nuance. On a commencé à faire un peu ce qu’on voulait faire en termes d’harmonie, en termes de couleur, en termes de registre… et en fait on s’est vraiment enfoui dedans très facilement quoi. Et Places c’est vraiment un morceau qui a favorisé le fait d’aller tous ensemble dans la même direction en fait.

LFB : Est-ce qu’il y a un autre morceau de l’album qui a une histoire particulière derrière ou qui vous touche particulièrement ?

Thibault : Moi j’aime beaucoup Life in Plaster parce que c’est un morceau qui a été difficile et au final, c’est le morceau que je suis toujours content d’écouter et qui me touche vachement en fait, je ne sais pas pourquoi.

Simon : Ouais puis c’était un des premiers morceaux que l’on a fait, mais on a mis beaucoup de temps à le terminer, on l’a modifié presque jusqu’aux dernières sessions de répet. On a vraiment fait 45 versions et au final c’est clairement un des meilleurs. Donc vu qu’il nous a accompagné un peu pendant tout le long et qu’on n’a pas arrêté de le changer, ça a été bénéfique quand même pour le coup. C’est un beau morceau quoi, il est bien !

Cyril : Ouais ça a vraiment été parfois un écueil ce morceau, parce qu’on a vraiment buté. En fait c’est un morceau qu’on a depuis très très longtemps. La première fois qu’on a bossé dessus il me semble que c’était même avant la sortie du premier disque et on a vraiment bossé dessus pendant un an, peut-être un peu plus.

Parce qu’en fait après on avait des concerts donc on ne pouvait pas vraiment se concentrer à fond sur le développement du morceau. Mais au final on est vraiment arrivé à faire ce qu’on voulait et je pense que ça aussi ça nous rend assez fier de ce morceau et en termes d’harmonie il y’a des trucs qu’on trouve tous super intéressant. Et voilà c’est un morceau dont moi aussi dont je suis super content.

LFB : Vous avez un son assez surf, assez léger, aérien, que diriez-vous sont vos influences musicales ?

Simon : Chacun notre tour ?
Je n’ai pas d’influences, je n’ai jamais écouté de musique de ma vie, donc je suis un pur artiste, c’est instinctif (rires).

Thibault : il est primaire (rires)

Simon : Moi quand il s’agit de Brace! Brace! les influences… j’aime beaucoup la pop des années 60, donc ça va être surtout ça dans mon jeu de batterie. Et c’est beaucoup de musiques afro-américaine qui m’influencent dans ma manière de jouer, le Hip hop etc… mais bon, ça c’est pour ma partie batterie. Mais voilà, sinon pop 60’s principalement.

À vous !

Thibault : Ouais, un peu la même chose, George Harrison, les Zombies… tous ces trucs. Et ce n’est pas très original mais essayer de le faire bien… C’est une musique qui peut être un peu abandonnée aujourd’hui, on a tendance à privilégier plus la production – même si tout va ensemble bien sûr – à l’écriture du morceau. On est content de remettre au goût du jour ce genre de registre. On n’est pas les seuls à le faire bien sûr, mais…

Crédit photo : Antoine Magnien

Cyril : Après en soit, même si on écoutait beaucoup de musique des années 60, 70 et tout, on ne cherche pas forcément à faire des musiques qui soient rétro ou qui soit datable d’une certaine période justement. Il y a quelques temps, un journaliste disait qu’il y avait un côté « hors du temps » et c’est ça je pense qui nous intéresse. Un truc dans l’air que tu ne peux pas forcément marquer d’une période.

Thibault : C’est vachement difficile parce que quand tu es 4 personnes et quand tu crées un truc, tu ne le formalises jamais vraiment. C’est plus des choses instinctives plutôt que des choses intellectualisées en amont.

Cyril : Ouais et en particulier sur ce disque dans le sens où avant on faisait vraiment de la musique en conscience en se disant “Ah ça, j’ai une petite influence et j’ai envie que ça ressorte”. Et vraiment, ce qu’on a essayé de pas faire sur ce disque c’est d’essayer de laisser notre musique vivre intrinsèquement. Après c’est toujours un idéal. C’est toujours un peu influencé par plein de choses et on a tous écouté plein de choses donc forcément, il y a plein de choses qui ressortent.

Simon : Je pense aussi que c’était le temps qu’on trouve aussi notre son à quatre. Ça met du temps aussi ça tu vois. C’est normal quand tu débutes, tu copies un peu par-ci par-là et là. Là on arrive à s’en affranchir.

Thibault : Après, au-delà des références c’est la musique que l’on fait à 4 qu’on ne ferait pas si on était… je veux dire on fait tous de la musique un peu à côté et il y a que quand on joue tous les quatre qu’on fait cette musique là comme ça.

Cyril : Ouais, c’est exactement ça !

LFB : Vous serez à la Boule Noire le 16 juin, je me demandais si vous aviez pu jouer live récemment ? Comment est-ce que vous avez vécu ces temps sans concerts ?

Simon : Ça manque !

Thibault : Ouais ça manque !

Cyril : On a joué, on a fait un concert là y a 2 mois. On a rejoué à l’International, ça faisait deux ans qu’on n’avait pas fait de concert ensemble. Enfin on avait chacun fait des concerts avec nos autres projets mais ça faisait 2 ans qu’on n’avait pas joué tous les 4. C’était vraiment une période assez chiante, le Covid et tout c’était relou.

LFB : Est-ce que vous avez hâte de rejouer ?

Cyril : On a hyper hâte de rejouer le plus vite possible. Parce qu’au final on fait les morceaux pour qu’ils puissent être partagés avec les gens, qu’ils puissent se les approprier, qu’ils puissent en profiter. Donc le groupe vit en sortant des disques, mais aussi quand il partage la musique avec un public. Donc carrément on a hâte de pouvoir jouer le plus vite possible.

Thibault : Ouais moi j’avais un truc ; pendant longtemps jouer live n’était pas mon truc préféré et j’avais un peu le fantasme de dire que finalement c’était un peu les enregistrements qui faisaient le groupe. Et en fait ces deux ans, ce que ça m’a appris, c’est que quand les live s’arrêtent en fait t’as l’impression que ça n’a pas trop de sens de faire de la musique. Bizarrement si elle ne peut pas avoir une concrétisation réelle dans une salle avec des gens, il a un truc qui casse un peu l’envie.

Cyril : En fait avec un concert il y a zéro filtre tu vois. T’as besoin de ça, d’être directement face aux gens quand tu fais de la musique. C’est vital !

LFB : Je suis bien d’accord même en tant que spectatrice ça m’a beaucoup manqué aussi !

Cyril : Mais même nous, le fait de ne pas aller à des concerts c’était trop chiant !

LFB : Est-ce qu’il y a des choses dont nous n’avons pas parler que vous souhaitez mentionner ?

Thibault : Non, juste qu’on est content parce que Brace! Brace! c’est la même formation depuis 4 ans. Ce disque on l’a fait avec Barth Bouveret qui a déjà produit tous les enregistrements de Brace! Brace!.

On le sort sur Howlin’s (Howlin Banana), c’est le troisième disque qu’on sort avec eux. Au niveau du booking on va bosser avec Gaël qui était notre premier tourneur sur le premier album… Ce que je veux dire c’est que c’est cool d’avoir créé une petite structure sociale de potes autour de ce projet. Ce n’est pas simplement de la musique, c’est tout ce qu’il y à côté et c’est chouette que ça dure, parce que… je vous laisse finir ma phrase…

Cyril : C’est cool parce que c’est vrai que nous on fait notre musique tous les quatre mais après il y a les gens qui nous entourent qui sont aussi nos potes et les gens dont nous sommes assez proches restent les mêmes et chacun évolue au fil du temps mais ça reste toujours cette petite structure qui avance et plus on peut essayer d’emmener nos potes avec nous, plus on le fait. Et ça c’est vrai que c’est très cool !

LFB : Est-ce que vous avez eu des coups de cœurs récemment que vous vous souhaiteriez partager avec nous ?

Cyril :  Moi j’ai écouté aujourd’hui le dernier album de Black Midi que j’ai beaucoup aimé (Cavalcade, 2021). Et j’ai écouté aussi le dernier album de Westside Gunn qui est très très cool (Hitler Wears Hermes 8: Side B, 2021).

Simon : Lequel ? Avec la cagoule là ? Très sympa.

Moi je suis dans une rétrospective Kanye West comme à peu près tous les 6 mois, avec période 2007/2008, notamment la tournée Glow in the Dark. C’est une tournée qu’il avait faite pour l’album Graduation qu’il avait faite avec des bootlegs sur YouTube avec des morceaux avec des versions différentes avec des synthé rajoutés et c’est incroyable. Et c’est que sur YouTube. C’est mon dernier coup de cœur.

Et en film… je n’ai pas trop regardé de films ces derniers temps… j’ai regardé les Avangers mais bon… voilà, c’était sympa.

Thibault : Moi récemment j’ai écouté l’EP de Tonstartssbandht qui s’appelle Pass Away. Et ça m’a vachement touché, je ne sais pas, c’est l’approche à la guitare, proche de l’instrument que j’ai trouvé hyper chouette.

Et sinon récemment Claudie Longet. Vous connaissez Claudie Longet les gars ?
Elle s’est mariée à un producteur de films aux États Unis dans les années 60, elle a fait des disques et a joué notamment dans The Party. Elle a fait pas mal de reprises et c’est hyper charmant, c’est vraiment bien !

Cyril : Et en film qu’est-ce que j’ai vu…

Thibault : Il y a le dernier Paul Thomas Anderson quand même, Licorice Pizza. C’est très bien. 
C’est pas son meilleur mais il est bien. On passe un bon moment. Il filme des relations que personne ne filme je trouve. Des relations humaines super complexes qui ne sont pas juste des amitiés ou des relations amoureuses… un peu des ambiguïtés, des rapports de domination, je ne sais pas, je trouve ça intéressant.

Simon : Il faut que j’aille le voir.

LFB : Pareil.

Cyril :  Moi je trouve que c’est vraiment un génie. J’aime absolument tous ses films. A part Inerrant Vice peut être ou j’ai eu plus de mal. Mais j’aime vraiment tous ses films.

Simon : Oui Inerrant Vice c’est chiant.

LFB : Et pour finir : Quelles sont les choses qui vous soignent et/ou vous réconfortent chacun ? 

Cyril : J’aime beaucoup les romans de Murakami, en particulier Kafka sur le Rivage. Il y a une sobriété, un calme inhérent à ses écrits qui sont très agréables à lire. Tout est dans la retenue et la contemplation. Récemment j’ai enfin pu voir Drive my Car au cinéma, une adaptation d’une de ses nouvelles et j’ai vraiment adoré.

Simon : il y a des voix qui me soignent : celle de Brian Wilson,  les harmonies des Byrds, ou dans un autre registre, le métal extrême est très efficace pour éliminer les mauvaises pensées.

Thibault : Les films de réalisateurs coréens comme Na Hong-jin ou Bong Joon-ho. Il y a une telle maîtrise de la mise en scène, du mélange des registres, que mon attention est complètement au visionnage et j’oublie le monde extérieur.  Sinon j’écoute Parallelograms de Linda Perhacs et je pleure car je suis un garçon sensible.

Antoine : Pour me sentir bien, rien de mieux qu’un bon bain à l’huile de patchouli, en écoutant une compilation de bruits de forêt « splendide dame nature ».

LFB : Merci !

Retrouver Brace! Brace! en concert le 16 juin à la Boule Noire.

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