ADN # 305 : BARON.E

BARON.E : Fauve c’est l’artiste, voire le phénomène le plus marquant pour nous. C’est à ce moment-là qu’on a découvert la puissance du spoken-word, sur des compositions géniales. C’est ce qui nous accompagne dans nos premières désillusions et qui, en même temps, donne de l’espoir. Ça nous lie les uns aux autres.

Tout chez Fauve nous semblait proche de nous, de notre réalité. D’ailleurs c’est le premier concert qu’on est allé.e.s voir ensemble. Nuits fauves nous a marqué.e.s nous et notre bande de potes. C’était intense et bref, mais dès les premières notes, ça nous resitue exactement là où on était à 17 ans : ça fait battre notre cœur dans notre ventre et dans nos jambes, ça fait ressurgir tous les inconforts et les joies d’avant.

BARON.E : C’est la rébellion, les premières sorties, le rouge à lèvres rouge et l’envie d’être rock’n’roll. Faustine qui tombe amoureuse de Pete Doherty, qui ne porte que des t-shirts de groupes de rock. L’adrénaline de la découverte et le sentiment d’être invincible quand on a 16 ans. Les premiers concerts où on boit des bières et on fume des clopes, c’est rentrer chez soi transpirants, les cheveux collants et le coeur léger. C’est un peu le Odezenne de notre jeune adolescence.

BARON.E : Alt-J c’est en quelque sorte la source de tout, un rappel à l’adolescence et ce souvenir de l’amour grandissant pour la musique. C’était une découverte musicale intrigante et puissante qui laisse une trace indélébile, qui rappelle le premier amour, l’insouciance, qui serre le cœur. An Awesome Wave c’est l’album préféré d’Arnaud, le meilleur des années 2010. Taro c’est surtout une liberté dans la production et des guitares qui se décrochent de façon sublime, une influence à jamais. 

BARON.E : Odezenne c’est le coup de cœur des dernières années. Une liberté totale émane de ce groupe. Il y a un côté brut, direct, foudroyant, qui nous bouleverse. Bleu Fuschia, pour nous, c’est une puissance criante, une envie de se barrer boire des coups en emmerdant le monde entier parce que rien d’autre ne compte que d’être là. 

BARON.E : The Do c’est la première fois qu’on n’a pas su mettre une étiquette sur un groupe. Iels ont cette douceur et cette force, une audace et une intelligence rare dans la composition. Leur musique communique des trop belles énergies, tout en étant capable de t’arracher les tripes. Iels ont ce côté décalé qu’on adore et une esthétique visionnaire, originale et intuitive. Iels nous ont aussi prouvé qu’un groupe peut évoluer sur plusieurs albums, de différents styles, tout en gardant son identité propre, et ça c’est cool.