All Them Witches, tout en longueur

All Them Witches nous ont proposé au Trabendo ce dimanche 23 un plutôt long concert de haute voltige pour les fans du style.

Une forêt de poings levés, fermés, avec l’auriculaire et l’index dressés. Des têtes qui se balancent au rythme de la grosse caisse et de la caisse claire. Une atmosphère étouffante (Trabendo oblige). Voici le contexte du concert d‘All Them Witches ce dimanche 23 octobre. 

Il faut se frayer un chemin dans les travées de la grande salle pour espérer voir le quatuor (basse/chant, guitare, batterie, clavier/violon). C’est dire si ces Etats-uniens de Nashville, Tennessee, sont attendus. Le public était massé, trépignait d’impatience. Puis, les lumières sont tombées, la musique s’est rapidement éteinte. Une ovation, des exclamations en tout genre, et nous voilà partis pour un set long, très long. 

En effet, en presque deux heures, le groupe a eu le temps de réciter son rock’n’roll. A l’orée du hard rock, du blues rock saupoudré de quelques petites notes de métal, un peu de psyché, un sacré mélange dirons-nous, il fallait se faire une place, un nom. Déjà neuf albums (dont trois de live) au compteur, le dernier, Nothing as Ideal, datant de deux ans déjà, All Them Witches en a à dire. Et veut peut-être trop en dire.

C’est bien là le seul défaut du concert. Parfois, les morceaux, agrémentés de solos, traînaient en longueur. Bien sûr, on ne retire rien au talent du guitariste, qui, vraiment, impressionne. Mais, peut-être voulait-il trop faire montre de son talent. A titre d’exemple, au bout d’une grosse demi-heure de concert, le reste de la troupe sort de scène, laissant seul le guitariste, qui ne chante pas, nous entonner un morceau instrumental. Certes, cela introduisait une partie plus « soft » dans le set, cependant, si l’on ajoute à cela les solos déjà prégnants, la coupe est pleine.

Pourtant, cela n’a pas l’air d’avoir le moins du monde dérangé l’audience du soir. Il suffit d’observer les réactions de chacune et chacun. Les fans du groupe ont manifesté leur enthousiasme de toutes les manières possibles, ont applaudi, ovationné, dansé. Il était impressionnant de voir le Trabendo hocher de la tête comme un seul homme (ou une seule femme), comme si des vagues venaient se fracasser sur la scène. Bref, un concert réussi pour les plus amoureux.euses du style, à éviter si l’on est un.e auditeurice plus occasionnel.le du groupe.

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