ADN #430 : STEVE AMBER

Chaque album de WAND explore un univers différent. Il est difficile d’en choisir un mais l’album PLUM faisait clairement partie de notre base sonore. Il est revenu souvent dans nos esprits, en particulier pendant la période de mix de l’album comme référence. WAND mélange batterie et drum machine, guitares saturées et synthé cheap. Si leur musique est parfois distordue, la voix reste douce et mélodieuse. L’expérimentation de textures sonores couplée à un songwriting pop est une qualité qui nous séduit énormément.

Nous avons choisi Paranoid Android pour représenter ce que l’on aime chez Radiohead, mais le choix était difficile. Radiohead est un groupe qui se renouvelle à chaque album. Leur avant-gardisme, leur sensibilité, leur travail de l’espace sonore est une inspiration constante pour nous. 

Nous aurions aussi pu parler de l’album The King of Limbs qui est un album plus expérimental qui nous a aussi beaucoup touché et que nous avons beaucoup écouté pendant la composition. Nous aimons cette approche de présenter plusieurs tableaux sur un même morceau. C’est un axe que nous avons voulu exploiter sur notre album.

La première fois que nous avons écouté Tame Impala, on s’est demandé quel était l’intérêt de jouer de la musique des années 70s avec une voix qui rappelle beaucoup John Lennon et la production de certains album des Beatles. Puis, comme cela se produit si souvent, un morceau s’est coincé dans notre tête. Nous l’avons alors écouté en boucle. À partir de là, les portes se sont ouvertes et nous sommes entrés dans son univers. Feels like We only go Backwards, single pop par excellence, nous a initié aux épaisses nappes de synthé et aux sons de batterie mates et compressés. Les autres morceaux nous ont réconciliés avec une ribambelle d’effets que l’on trouvait auparavant kitsch. En réalité, les sons kitsch n’existent pas en soi. C’est le contexte qui détermine si c’est du déjà vu. Merci Kevin Parker pour cette petite leçon de vie.

LE songwriter par excellence. Il avait beau être un multi-instrumentiste et interprète talentueux, la force de sa musique réside dans sa composition. Tout y est, paroles poignantes, mélodies originales, arrangements prodigieux. Possiblement notre artiste préféré de cette liste, on s’est un peu disputés pour savoir quel morceau de lui allait y figurer. 

Si vous êtes au fond du trou, rien de tel qu’un petit Elliott Smith pour ouvrir les vannes et pleurer à chaudes larmes. Si tout va bien, mieux vaut alors écouter du Tame Impala (voir plus haut).

Il est important de parler de l’influence qu’ont pu avoir des groupes ou artistes cultes sur notre musique mais il nous semble important de reconnaître et de saluer celles et ceux que nous croisons sur la route ou même dans la vie de tous les jours. Au-delà d’être des musiciens que nous respectons infiniment, The Psychotic Monks sont aussi des amis très chers à nos cœurs, quasiment des frères. Nous avons grandi et évolué ensemble et leur vision de la musique ou même de l’art en général nous a énormément influencé sur nos deux premiers EP et notre premier album. Toutes nos discussions, nos soirées à écouter de la musique ensemble, à se prêter des livres, des pédales d’effets, des amplis, des guitares, des synthés, des cymbales, à regarder des films, tout cela a beaucoup contribué à modeler notre musique telle qu’elle est aujourd’hui.

L’idée d’utiliser des machines et des sons synthétiques comme des instruments et non comme des gadgets sonores nous a beaucoup plu chez Nine Inch Nails et l’univers de Trent Reznor. On en a écouté pas mal pendant la période de composition. Ça nous a pas mal inspiré pour le traitement des drums machines et des synthés. Le travail de Trent Reznor est très inspirant pour nous et on a vraiment essayé de remettre ça à notre sauce pour l’album. Ça nous a sensibilisé également à une vision “musique de film”, de textures, de tableaux sonores pouvant parler à plusieurs sens à la fois.