ADN #508 : Blackwave.

Willem : When I discovered the album Voodoo by D’Angelo, it immediately blew my mind from the first track. It sounded otherworldly, like nothing I’d heard before. The grooves in particular, I couldn’t describe it, but something was different about them. I was just learning to produce and was starting to make my own beats. I actually went and analysed the grooves on this album in detail, looking at the waveforms of the audio and listening very closely what was happening. I think this process shaped my ears a lot, the way I compose a groove is heavily influenced by the way D’Angelo and his musicians/producers approached this album.

FR : Lorsque j’ai découvert l’album Voodoo de D’Angelo, il m’a immédiatement époustouflé, dès le premier morceau. Il sonnait comme quelque chose d’un autre monde, comme rien de ce que j’avais entendu auparavant. Les grooves en particulier : je ne pouvais pas le décrire, mais il y avait quelque chose de différent. Je venais d’apprendre à produire et je commençais à faire mes propres rythmes. J’ai analysé en détail les grooves de cet album, en regardant les formes d’ondes de l’audio et en écoutant très attentivement ce qui se passait. Je pense que ce processus a beaucoup formé mes oreilles. La façon dont je compose un groove est fortement influencée par la façon dont D’Angelo et ses musiciens/producteurs ont abordé cet album.

Willem : This was the first really poppy sounding hiphop track I fell in love with. I loved the way Donald Glover was so conceptual with his art, while also having a very mainstream appeal. I was also drawn to the existential lyrics, his sharp punchlines and direct and catchy style of delivery. The way he seamlessly went from singing to rapping also sparked something in me to try and do the same. I think this was the first rap track I ever learned by heart.

FR : C’est le premier morceau de hip-hop au son vraiment pop dont je suis tombée amoureux. J’aimais la façon dont Donald Glover était si conceptuel avec son art, tout en ayant un attrait très grand public. J’ai également été attiré par ses paroles existentielles, ses punchlines acérées et son style direct et accrocheur. La façon dont il passait sans transition du chant au rap m’a également donné envie de faire la même chose. Je crois que c’est le premier morceau de rap que j’ai appris par cœur.

Willem : This track comes from another album that blew my mind when I was young. This is probably the reason I started getting into hip hop. I never knew hip hop could be this multi-layered, abstract, clever and dense. It made me realise I could really go far in experimenting with sampling and incorporating different genres of music into hip hop.

FR : Ce titre est tiré d’un autre album qui m’a époustouflé quand j’étais jeune. C’est probablement la raison pour laquelle j’ai commencé à m’intéresser au hip-hop. Je ne savais pas que le hip-hop pouvait être aussi multicouche, abstrait, intelligent et dense. Il m’a fait réaliser que je pouvais aller très loin dans l’expérimentation de l’échantillonnage et l’incorporation de différents genres de musique dans le hip-hop.

Jean : Une des premières chansons de Isaiah Rashad que j’ai écoutées, en compagnie de la mixtape qui porte le même nom. La façon dont il s’est posé sur la track est très visuelle. Il n’y a pas seulement les punchlines, dans un sens on peut vraiment imaginer tout ce qu’il dit devant nous. Ça m’a vraiment inspiré et m’a même appris à essayer de placer la personne qui t’écoute dans ton univers.

Jean : Nas a été le premier artiste que j’ai écouté en boucle. Je m’étais acheté l’album illmatic et celui la, God’s Son, sur un petit marché. Je me rappelle très bien le moment où j’ai entendu ce morceau spécifiquement, et j’adore comment Nas plane sur l’instru, qui sonne super funky, avec plein de soul, sans perdre de sa force. C’est quelque chose que depuis j’essaye de travailler dans mon flow.