ADN #49 : The Big Moon

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les cinq chansons qui les définissent et les influencent. Elles ont dévoilé cette année leur second album, Walking Like We Do, ce sont les anglaises de The Big Moon qui nous dévoilent aujourd’hui leur ADN musical.

Crédit : Cédric Oberlin

Like a Prayer – Madonna (Celia)

Je pense que c’est une des meilleures chansons de pop de tous les temps. Je ne peux pas compter le nombre de fois que je l’ai écouté. Avec mes amis, on l’écoute à chaque fois qu’on se retrouve pour des évènements importants, ça a été la bande son des moments les plus heureux de ma vie. Merci, Madge. 

I think this is one of the best pop songs of all time. I can’t count the number of times I’ve listened to it. My friends and I play it at every important gathering and it has soundtracked some of the most purely joyful moments of my life. Thanks Madge x.

Debaser – Pixies (Jules)

C’est la première chanson des Pixies que j’ai écouté, sûrement autour de mes 15 ans, et je n’arrivais pas à croire qu’une chanson de pop aussi parfaite puisse être entourée de charisme et de pure bizarrerie assumée. Le côté surréaliste français des paroles, les cris, la voix douce et autoritaire de Kim, ça n’a jamais manqué de me subjuguer. Je pense que la meilleure musique c’est quand ça te permet de te rappeler que tu n’es pas bizarre, et qu’on est tous un peu névrosé dans nos genres. Cette chanson m’a vraiment frappée au bon moment dans ma vie, et ça me remplit toujours de joie. 

This was the first song I ever heard by Pixies, probably when I was about 15, and I couldn’t believe such a perfect pop song could be so wrapped up in attitude and pure, unashamed weirdness. The bits of French surrealism in the lyrics, the screaming, Kim’s smooth commanding voice, it just never fails to blow me away. I think the best music is the stuff that reminds you that you aren’t weird, that we are all fucked up in our own ways. This song really hit me at the right time in my life and it still fills me with joy.

Hallelujah – Leonard Cohen (Jules)

C’est la première chanson que j’ai travaillé intégralement à la guitare quand j’étais adolescente, et quand je prends du recul, je me rends compte que c’était presque une leçon sur la composition musicale. Ça m’a pris beaucoup de temps pour y parvenir avec mes doigts débutants et mon cerveau non-entraîné. Leonard Cohen a prouvé à de multiples reprises qu’on a pas besoin de beaucoup pour créer quelque chose de puissant. Ce n’est pas juste une histoire de production, ou de techniques particulières : ce qui compte, c’est de trouver la sincérité d’une émotion et de l’embrasser. C’est honteux je trouve que ce titre soit devenu presque cliché (après des tas de reprises et X Factor…), mais il a toujours l’envergure d’une d’une composition parfaite et simple. 

This was one of the first full songs I worked out on guitar as a teenager and looking back now, I think it was like a lesson in songcraft. It took me a reeeeeally long time for my rookie fingers and untrained brain to work it out. Leonard Cohen proved so many times that you don’t need much to create something powerful. It’s not about production or skill really, it’s about finding the honesty of an emotion and going with it. It’s a shame because I think this song has become something of a cliche now (after a stream of cover versions and X Factor remakes), but it still resonates as a piece of perfect and simple songwriting.

Starálfur – Sigur Rós (Fern)

Je crois que Sigur Rós a été le premier groupe auquel j’ai vraiment été accro. J’ai écouté le titre Hoppípolla et d’un coup, je voulais écouté tout ce qu’ils avaient pu écrire ou composer. Starálfur est un titre que je finis toujours pas réécouter. Il a une partie parfaite de cordes, mélangée à des percussions et une production lo-fi sur quasiment tout, sauf sur les sons d’orchestre. Et la fin, la fin… ! Les cordes s’intensifient dans ce bel enchevêtrement avec les cuivres, puis bam, retour sur du chant lo fi et de la guitare acoustique. Sublime.

I think Sigur Rós are the first band that I properly became addicted to. I’d heard their song Hoppípolla and suddenly wanted to hear anything they’d ever written and recorded. Starálfur is a song I would always return to. It has the most beautiful string part mixed with glitchy percussion and quite lo fi production on everything but the orchestral sounds. And the ending, the ending! The strings swell into this beautiful tangle with the horns and then bam, right back to lo fi vocals and acoustic guitar. Lovely.

Baby Please Don’t Go – Them (Soph)

L’amour de ma mère pour la guitare m’a beaucoup influencé en grandissant, et je me souviens que c’est une des chansons qu’elle m’a fait découvrir adolescente qui m’électrifiait. C’est une chanson de blues écrite à l’origine par Big Joe Williams dans les années 30, mais qui a été reprises pas mal de fois, mais cette version de Them est ma préférée. C’est plutôt simple, mais il y a une telle énergie, et j’adore la manière dont les voix et les guitares  rebondissent les unes sur les autres et se répondent presque comme si elles se parlaient. C’est une des premières choses que j’ai appris à jouer à la guitare, et je me souviens que j’étais super excitée et que ça me donnait beaucoup de confiance pour jouer encore plus. On l’a joué plusieurs fois avec ma soeur, c’est un morceau assez particulier pour notre famille. 

My mum’s love for guitar massively influenced me growing up, and this was one of the songs she showed me as a teenager that I remember feeling totally electrified about. It’s a blues song originally written by Big Joe Williams in the 30s and has been covered a bunch but Them’s version is my favourite. It’s pretty simple but has so much energy to it, and I love how the vocals and guitars bounce off each other and almost take turns like they’re talking to each other. It was one of the first things I learnt to play on guitar that I remember feeling really excited about, and gave me confidence to play more too. My sister and I also performed it together a few times so it’s a special one in our family!

Découvrez les portraits de Cédric Oberlin réalisés pour La Face B: