ADN #489 : Alwis

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. À l’occasion de la sortie de son EP, Real Light, qu’il présentera le 29 septembre sur la scène du PopUp Du Label, Alwis nous partage ses inspirations.

alwis photo presse

Jherek Bischoff – Cistern

Alwis : Composé dans une citerne dotée d’une reverb naturelle de 45 secondes, ce morceau et l’album dont il fait partie m’inspirent beaucoup. J’ai eu la chance d’avoir eu Jherek Bischoff en cours d’arrangement, qui s’est exclamé “Great! I see too many pianists!” lorsque je lui ai dit que j’étais batteur et que je souhaitais faire de l’arrangement. Le morceau est centré autour d’un motif néo-classique qui se répète durant la quasi-totalité du titre, ce qui me donne l’image d’une lente vague que l’on voit apparaître au loin et qui s’approche, s’approche, jusqu’à ce que, sans le comprendre, on se retrouve à l’intérieur. Pas d’impact, juste un glissement dans ce cocon que l’on croit encore percevoir au loin, mais qui nous entoure désormais. 

Daft Punk – Make Love

Alwis : Une autre boucle. Cette fois-ci, pas de crescendo. Simplement quatre mesures répétées telles quelles, sans fioritures. Au bout d’une minute et quelques, une voix s’invite dans la loop, nous glissant à l’oreille de “faire l’amour”. Ce morceau droit-au-but peut paraître banal à la première écoute, mais ce qui m’étonne le plus chez les Daft c’est cette capacité à créer le earworm parfait, ce bout de morceau qui va nous obséder des jours durant. Je vois dans ce track la formule de la loop réduite à ses éléments les plus rudimentaires, comme le reste de l’album “Human After All” d’ailleurs. Même s’il est particulier, j’aime savoir qu’un morceau aussi simple existe. J’y vois un côté rassurant, je me dis “ah, on peut faire ça aussi, de la musique simple”.

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Alwis : Découvert dans les titres likés du Spotify d’un ami, je suis immédiatement tombé amoureux de ce morceau au titre si mystérieux. J’ai été d’abord saisi par la démarche de nommer tout son projet en morse, l’anonymat que ça induit m’a séduit. Puis, la musique elle-même. N’ayant aucun contexte sur ce que j’allais entendre, ni le genre, ni si c’était instrumental ou chanté, je me suis pris le morceau, pour ainsi dire, en pleine gueule. Je me suis rarement senti aussi proche d’un morceau. Quand je l’écoute encore aujourd’hui, j’ai l’impression de rentrer en dialogue avec moi-même. Je l’ai envoyé à plusieurs potes, qui m’ont aussi fait l’écho que ce morceau me ressemblait. Un d’entre eux a d’ailleurs été digger qui se cachait derrière ce morceau : c’est Peter Broderick, et le morceau s’appelle Let It Go. Un beau mantra. 

First Aid Kit – In The Hearts Of Men

Alwis : Cette chanson me tire les larmes comme nulle autre. Je sais pas ce que c’est, entre les paroles touchantes qui arrivent à extraire de situations quotidiennes des perles de savoir, ou la douce mélancolie des accords, mais ça marche presque à chaque fois. 

Beyond The Wizards Sleeve – White Crow

Alwis : C’est un remix de ce bon vieux Erol Alkan de Beyond The Wizards Sleeve, un duo composé de Richard Norris et… Erol Alkan. Le morceau d’origine figure sur le seul album à ce jour du projet, The Soft Touch. C’est un album qui m’inspire énormément, magnifiquement bien produit, et qui passe à travers plein de genres différents. Du krautrock à de la bossa à une plage d’ambient, la tracklist est aussi diverse qu’elle est fluide. C’est un de ces rares albums où je me dit “tiens, j’écouterais bien telle ou telle track”, et je finis toujours par écouter l’album en entier. À l’heure où j’écris ces lignes, je me suis encore fait avoir. 

(Re) Découvrir Alwis :

Toutes les infos pour la release de Alwir au PopUp c’est par ici