ADN #425 : YMNK

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. Au coeur de la sélection des iNOUÏS du Printemps de Bourges, le nordiste YMNK nous offre les clés pour décrypter son univers musical à travers 5 morceaux importants.

Kero Kero Bonito – Only Acting

YMNK : J’ai découvert Kero Kero Bonito avec leur premier album Intro Bonito et je suis tombé tout de suite amoureux de ce groupe super original, faussement naïf et diablement intelligent. Il y a un vrai amour des belles mélodies, de la J-POP et des musiques de jeux vidéo (et je parle pas juste de blip bloup 8-bit). J’hésitais avec plein d’autres morceaux mais j’ai choisi Only Acting. Déjà parce qu’il est sur Time ’n’ Place, un album très rock dans leur discographie essentiellement électronique (et j’adore les artistes qui prennent des risques, qui ne campent pas sur leur acquis). Ensuite, et surtout, parce qu’il y a ce moment à 2’59’’ où le morceau buggue littéralement et te saute au visage. La première fois que je l’ai écouté, ça m’a totalement retourné.

Caribou – You can do it

Caribou est devenu une influence très importante pour moi au cours de ces dernières années. Je me souviens l’avoir découvert au festival des Nuits Secrètes en 2008, j’étais roadie bénévole et j’avais écouté tout le concert sur le côté de la scène. Je l’ai revu il y a quelques semaines à l’Aéronef à Lille, dans la fosse cette fois, et le concert était tout aussi incroyable. Au fil des albums il a réussi à créer un style bien à lui, sorte de pop colorée, désaccordée et dancefloor. You can do it n’est pas mon morceau préféré, mais j’aime sa simplicité et sa boucle déphasée de “you can do it” qui crée une addiction totalement étrange.

Et puis zut, vous avez vu tous ces toutous au ralenti, c’est pas trop mignon?



Tryphème – Away from Prying Eyes YMNK

Online Dating, premier album de Tryphème sorti sur le label cryptique CPU Records est très très bien placé dans mon top d’albums préférés de tous les temps. Découvert par hasard en glanant de la musique sur internet lors de sa sortie, j’ai tout de suite été aspiré par son univers ultra sensible dans lequel je me retrouve énormément…

Elle avait une émission que j’aimais beaucoup sur Lyl Radio qui s’appelait Dame de cœur : une bonne heure de mix entre musique électronique, shoegaze, dream pop, ambient … Ça m’a fait découvrir énormément d’artistes … et des trucs qui ne me quittent plus comme The Field ou Seefeel.

Dustin Wong – Live at Black cat

Alors oui, j’aime beaucoup la guitare. Et quand on joue de la guitare on a toujours un “guitar hero”. Pour moi c’est Dustin Wong. Découvert dans l’excellent groupe Ponytail, j’ai toujours été super fan de ses mélodies ultra héroïques et son approche de la boucle très proche du synthétiseur et de la musique électronique.
Mon premier disque 元気です (Genki desu) a été très influencé par sa musique et encore aujourd’hui je me sens très attaché à son jeu de guitare. 

Difficile de choisir un morceau en particulier, mais il y a beaucoup de live sessions sur Youtube qui trainent et elles sont souvent excellentes.

Susumu Yokota – Tobiume

En 2006 j’étais stagiaire à PFM, la radio locale d’Arras dans le Pas-de-Calais. C’était une super expérience. Mais le plus chouette c’était leur discothèque, remplie de CD promo dans tous les sens. A la pause midi, je prenais une dizaine de disques au hasard, j’écoutais et quand ça me plaisait, je copiais le disque sur mon ordinateur (c’est une époque où Spotify ou Deezer existent à peine …)
C’est comme ça que j’ai découvert Sakura, disque quasi-ambient de Susumu Yokota. Ce disque ne m’a jamais quitté : c’était mon disque numéro 1 pour réviser à la fac ou pour me concentrer au taf.

C’est finalement très japonais comme musique, et c’est ça qui me plait. On se croirait sous les cerisiers en fleurs, à regarder le mont Fuji au loin. On est bien, on voyage…

Le réécouter encore aujourd’hui me donne mille idées.  

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