ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. À l’occasion de la sortie de son premier album, Are You There ?, Paul, leader de Fontanarosa, nous dévoile les six titres qui constituent son ADN musical.
Radiohead – Glastonbury 2003
Comme beaucoup de lycéens des années 2000, je passais pas mal de temps à digger des trucs sur soulseek, kazaa, napster etc. J’avais entendu parlé de Radiohead, qui était deja super connu mais à l’époque j’étais plus sur le revival post-strokes. J’ai téléchargé ce live sur Emule, j’ai découvert le groupe comme ça et depuis je suis devenu un gros fan de Radiohead ahah. J’aurais pu parler de KID A aussi qui est l’album qui m’a le plus porté à cette époque.
Neil Young – Don’t Let it bring you down
Je connais Neil Young depuis que je suis petit par mon père et mon frère qui sont fans. J’ai accroché un peu plus tard, quand j’étais étudiant à l’école d’art de St Etienne. Cette chanson, et le travail de Neil Young, m’ont beaucoup influencé depuis. Que se soit sur l’accordage de la guitare et les accords ouverts un peu bizarres. On peut aussi relier ces influences à Daniel Rossen de Grizzly Bear qui utilise des accords à mi-chemin entre la musique classique et la folk traditionnelle.
Oren Ambarchi & Will Guthrie – Boiler Room
J’avais un duo de noise expérimentalo-drone entre 2015 et 2018 avec Julien Savoy qui s’appelait Monotrophy. On était à fond sur le garage pysché, le kraut et la musique concrete qui met en avant les textures. Je suis bien branché sur ces musiques, dont plein de disques d’Oren Ambarchi et Jim O’Rourke que je recommande. C’est un très bon pote de Bordeaux avec qui j’ai eu mon premier groupe qui m’a montré ce live.
Robbie Basho – Blue Crystal Fire
Je suis tombé dessus en 2016 je crois… les méandres de Youtube. J’ai aussi découvert John Fahey avec Takoma Records. Des artistes fascinés par les musiques traditionnelles, le Raga. Robbie Basho avait un vrai rapport à la spiritualité dans sa vision. Et là où plein de guitariste solistes ont tendance à être doux avec leur guitare, lui a tendance à avoiner sur ses cordes, ça claque et ça casse les oreilles ! C’est cool ! A l’époque où j’écoutais Robbie Basho je ne chantais plus et me concentrais exclusivement à la musique instrumentale, jusqu’au jour où je suis tombé sur une de ses chansons « Blue crystal fire » qui m’a redonné l’envie. Une chanson superbe. Je reviens assez souvent sur l’œuvre de Robbie Basho au final.
The Clash – London Calling
Comment apprécier la grisaille et le béton. Un album qui est resté bien longtemps sur mon mp3 128mo entre un cours de MATHS et de SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES, quelle horreur cet époque de l’école.
75 dollar Bill – I’m not trying to wake up
Il y a un club à Lyon qui s’appelle le Sonic qui avait programmé ce duo en 2017 je crois… c’était apparemment selon l’event Facebook « le meilleur groupe de blues », donc je me suis dit « allez le meilleur groupe de blues ça mérite quand même qu’on clique sur le lien non ? ». Moi qui m’attendais à un truc très classique j’ai découvert un mélange de blues malien avec des influences kraut, drone et no-wave. J’ai été bien obsédé par ce son pendant un petit moment. Je cherche le même son de guitare mais j’y arrive pas trop…