ADN #367 : No Money Kids

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. Aujourd’hui, on laisse la parole à Félix de No Money Kids, qui nous raconte les influences du groupe pour la sortie de Factory.

Stray Cats – Stray Cats strut

Lorsqu’on s’appelle Félix et qu’on est adolescent, il faut être prêt à être affilié à un chat … moi c’est cette chanson que j’entendais, la fierté d’être un chat de gouttière libre. Il y a tout dans ce morceau : le rock, le jazz , le blues, le rockabilly.

Brian Setzer est pour moi l’un des meilleurs guitaristes au monde car il arrive à lier une technique incroyable avec un sens aigu de la mélodie. Il est toujours au service de la chanson, le solo de ce morceau est fou. C’est une école pour les guitaristes : une pentatonique mineur, un peu de majeur 7, un arpège et c’est parti pour toute une vie de mise en pratique !

Tame impala – Elephant

LA grosse claque. Ce titre est tout simplement dingo, un shuffle des enfers, des paroles complètement déjantées, un son de basse de la mort qui tue ! Et puis quelque part c’est un blues moderne, l’un des morceaux qui nous a lancé sur la voix de l’électro-blues. Tame Impala, Beck et les The Kills font tous partie de ces artistes qui ont ouvert la voie pour rendre le blues actuel….

The Strokes – Last Nite

Lorsque j’ai entendu cette chanson, j’étais au collège. A l’école, je portais un perfecto alors que tout le monde avait des joggings…quand j’ai découvert The Strokes, je me suis dit : « le rock n’est pas mort » . La voix saturée de Casablancas m’a scotchée, et j’ai tout de suite voulu faire pareil…

Booker T. and the M.G.’s – Green Onion

D’abord parce que j’ai un attachement tout particulier à ce groupe qui fut la section rythmique du mythique label Stax, label de mon chanteur préféré : Otis Redding. Et ensuite parce qu’il me rappelle mon père assis devant sa chaîne hifi, son regard perdu dans le vide comme si il était avec eux en studio, et moi qui l’admirait parce que c’était mon héros.

Le morceau débute avec un riff d’orgue simple qui condense tout ce que j’aime dans le blues. Un « yeah » et c’est parti, la guitare, la basse et la batterie le rejoignent. Ce morceau instrumental m’a hanté toute ma jeunesse. La Telecaster hurlante de Steve Cropper et le B3 de Booker T m’ont réellement changé.

The Black Keys – Thickfreakness

S’il fallait donner une chanson qui a changé ma vie, je dirai probablement celle-ci ! Un jour, j’ai eu une crise d’épilepsie tellement forte que je me suis cassé l’épaule. Entre les moments de ré-éducation et les différentes opérations, j’ai dû stopper nette toute activité musicale pendant plus d’un an.

Cette année-là, j’ai entendu cette chanson et dès les premières notes, je me suis « ce mec en train d’exprimer réellement ce que je ressens ». La sensibilité de Dan Auerbach faisait tellement écho à la mienne que pour moi il fait désormais partie de la famille !

Kavinsky – Nightcall

Ça été pendant longtemps notre exemple de mix avec JM. Les timbres utilisés, les guitares stéréo, le vocodeur et ce Synthé so « 80’s » qui nous a rappelé qu’il n’y avait pas que du mauvais dans les années 80 !

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