ADN #310 : La Houle

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. À l’affiche de l’édition 2021 du Crossroads Festival, c’est La Houle qui nous présente aujourd’hui les cinq titres qui définissent son ADN musical.

The HorrorsScarlet Field

En discutant avec des amis/groupes de mon entourage, je me suis rendu compte que l’album Primary Colours de The Horrors a marqué une vraie rupture dans notre perception et notre manière de concevoir la musique pour pas mal de musiciens de ma génération. C’est grâce à ce disque, produit par le grand Geoff Barrow (Portishead/Beak) que j’ai découvert toute la musique et les groupes qui m’influencent aujourd’hui, et qui ont sûrement influencé The Horrors, à savoir le Krautrock, le shoegaze, le post-punk, la cold-wave, les musiques noise-électroniques. J’ai notamment repris/adapté un titre phare de ce disque il y a quelque temps : Sea Within a Sea. Mais mon titre préféré reste Scarlet Field !

BroadcastEcho’s Answer

C’est au moment où j’ai découvert Broadcast que j’ai exploré les sonorités noise électroniques notamment en intégrant plus de synthétiseurs et samples dans ma musique. C’est un groupe qui reste très mystérieux et fascinant pour moi et que j’ai beaucoup écouté cet hiver pendant le confinement. Echo’s Answer, c’est ce genre de caresse noisy qui t’apaise lorsque tout s’agite autour et te plonge dans un sommeil profond.

Brian Eno – Here come the warm jets

L’Homme derrière les plus grands disques pop-avant-garde depuis les années 70, qu’on ne présente plus. Un ami m’a fait écouter un jour une interview de lui qui traite de son rapport à la musique notamment au niveau de la dépersonnalisation de l’artiste face à son œuvre, qu’il ne se considérait pas comme un grand musicien mais plutôt un artisan du son. Il a littéralement inventé la musique moderne ! Son parcours m’a notamment permis d’assumer la bipolarité de La Houle avec un versant plus noise pop et un versant plus ambient et expérimental. Finalement ces deux facettes se répondent et s’influencent entre elles. « Here come the war Jets » est son deuxième album et on y retrouve des prémices de ce qui donnera le post-punk ou le shoegaze, notamment dans ce titre éponyme.

Françoise Hardy – Message Personnel

Probablement sa meilleure chanson ! Elle me fait toujours un effet de dingue avec le grand Michel Berger à la prod et avec cette part de batterie bien mixé en front à la fin du morceau. Je n’ai pas beaucoup de parolier français qui m’inspire littéralement dans le texte, mais il est vrai que j’ai énormément écouter Françoise Hardy lors de l’écriture de mon prochain disque qui sortira à l’automne. C’est un plaisir coupable de l’écouter dans les périodes sombres de ta vie. C’est un peu comme une amie qui vient te parler après un gros chagrin et qui te dit « Ouais je comprends ce que tu ressens » (même si elle est de droite lol).

Robin Guthrie et Harold Budd – Mysterious Skin OS

Je triche un petit peu mais pour moi les morceaux de cette BO sont indissociables. C’est d’une douceur incommensurable, si bien, qu’elle en est devenue ma musique de chevet. Elle a un effet tellement salvateur sur moi. Malheureusement, bien qu’étant un grand fan de Greg Araki, je n’ai jamais pu regarder le film en entier à cause de son côté très dur (et de mon côté fragile haha). C’est d’ailleurs assez fou le contraste entre le film et la BO, qui lui donne beaucoup de légèreté et de romantisme.

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