ADN #220 : Alban Claudin

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. Aujourd’hui, c’est au tour d’Alban Claudin de nous dévoiler ses inspirations musicales.

Beach House – Troublemaker

J’ai découvert Beach House par hasard alors que j’étais en vacances avec plein de potes. Quelqu’un m’a envoyé l’album Bloom et alors qu’il faisait beau, qu’il y avait plein d’alcool, une piscine incroyable, un uno et que tout le monde s’amusait, j’ai passé la journée complète à écouter l’album, seul, avec mes écouteurs, allongé sur un canapé qui ne sentait pas très bon. On aurait cru voir un dépressif alors que je me suis simplement retrouvé aimanté à cette musique, aux sons, à tous ces arpèges et à la voix de Victoria Legrand. J’ai choisi ce titre mais l’enchaînement allant de The Hours à On the Sea est tout simplement parfait. Depuis cet été 2013, Beach House est de loin le groupe que j’ai le plus écouté, la quasi-totalité des chansons me procure un sentiment de plénitude, et peut au choix me rendre heureux (90%) ou me faire pleurer (10%). Mention spéciale aux chansons Walk in the Park (Teen Dream), Levitation (Depression Cherry).

The Beatles – I’m Only Sleeping

Juste pour leur coupe de cheveux.

Ravel – Sonatine

Je joue de la musique classique depuis que j’ai commencé le piano (vers 1an et demi environ), mais c’est à l’adolescence (vers mes 25 ans) que j’ai vraiment commencé à en écouter beaucoup. L’œuvre de Ravel a tout changé car il arrive à trouver un juste équilibre entre une musique dite savante, tout en ayant un sens de la mélodie très prononcé. Ça n’est pas le seul, mais tout cela allié au fait qu’il soit un des principaux compositeurs Impressionniste, m’oblige à le désigner comme mon compositeur classique préféré. Sa musique est très picturale : le jeu des timbres, des tessitures, des couleurs, son rapport intime à la nature, les titres (Jeux d’eau) etc.

Chilly Gonzales – Gogol

J’ai choisi ce titre car il ouvre Solo Piano, un album qui m’a influencé musicalement, mais qui m’a surtout permis de prendre conscience que c’était ok de faire un album de piano solo pop. Il faut me comprendre… à l’époque j’étais batteur dans des groupes de rock, je jouais au foot au niveau national et je vivais dans une petite ville alors j’ai mis un peu de temps à comprendre qui j’étais et à m’assumer !

Supergrass – Caught by the fuzz

Oasis ou Blur ? SUPERGRASS ! Bon c’est pas vraiment pour les paroles, mais plutôt pour l’énergie qu’ils ont, surtout sur cet album I Should Coco et puis ils représentaient exactement ce que j’étais à l’époque, un petit c*n de rocker qui voulait devenir une star, sauf qu’eux ils ont réussi ! A noter que j’étais à leur dernier concert, ainsi qu’à celui d’Oasis. Donc si il reste un groupe de Britpop en vie et qu’il hésite à se séparer, qu’il m’invite, je m’occuperai de son cas !

Yelle – Vue d’en face

Alors, ils n’ont pas encore changé ma vie, mais au moins mon année 2020, ce qui n’est pas rien ! Pour moi, ils ont tout compris sur leur dernier album : c’est beau, touchant mais on peut quand même danser dessus, et derrière des paroles simples se cachent de vrais sujets… tout ça avec une production moderne (voir du futur). Julie est unique, et Grand Marnier est un producteur incroyable. Je trouve qu’ils sont à part sur tous les plans : leur image est très soignée, et j’adore leurs clips ! Des fois je me dis qu’ils devraient être sur une autre West Coast, mais St-Brieuc c’est déjà un peu à l’ouest… et puis il paraît qu’ils n’aiment pas trop le soleil !

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