ADN #165 : Anoraak

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les cinq chansons qui les définissent et les influencent. Alors qu’il a fait son retour avec l’imparable Transatlantic, Anoraak prend la parole sur La Face B pour nous raconter les morceaux d’influence qui constituent son ADN musical.

Minnie Riperton – Adventures in Paradise

Pour moi c’est une des plus belles voix, et son album Adventures in Paradise représente une forme de perfection, les titres évidemment mais aussi le son, le mix, le jeu de chacun des musiciens, l’agencement des titres, l’artwork, tout y est exactement à sa place. C’est sans aucun doute un de mes albums favoris, qui a l’effet sur moi d’un puissant calmant en cas de coup de blues.

Gil Scott-Heron (& Brian Jackson) – Delta Man

On est encore dans la zone de confort en ce qui me concerne, l’écoute de Gil Scott Heron me rassure, ça doit être sa voix, sa maîtrise du spoken word, et là aussi le son qui me transcende en particulier sur cet album avec Brian Jackson. On a l’impression d’être dans le studio avec eux, c’est très intimiste, imparfait aussi et c’est ce qui en fait toute la magie.

Art Blakey – Transfiguration

Je ne suis pas un grand spécialiste du Jazz mais j’en écoute beaucoup grâce à mon père. Art Blakey a une place spéciale, d’abord car c’est un des premiers à avoir placé la batterie en instrument soliste et directeur, avec un style particulier introduisant par exemple la polyrythmie, aussi pour avoir offert un tremplin pour de nombreux jeunes musiciens avec son groupe les Jazz Messengers.

Johnny Hammond Smith – Los Conquistadores Chocolates

J’ai une histoire particulière avec cet album, j’étais barman dans un bar à Paris (le Zorba) à la sortie de mes études, on m’avait autorisé à m’occuper de la musique et chaque fois que je commençais mon service je mettais cet album, aussi du Fela, Curtis Mayfield, Ohio Players… Ça installait une ambiance assez cool, d’autant plus quand on connait cet endroit, dont la déco n’a pas été refaite depuis les années 70.

Cut Copy – That Was Just a Dream / Zap Zap

Ce groupe a une importance particulière dans mon parcours, pour moi ils font partie de ceux qui ont parfaitement opéré la convergence des univers de l’indie rock et de la musique électronique au début des années 2000, et ils ont une capacité que j’admire à se renouveler sans jamais se perdre en chemin, en cultivant une sorte de solidité fragile.  

Don Caballero – The Peter Criss Jazz

J’aurais pu honnêtement choisir de nombreux autres groupes de math-rock car c’est un genre qui compte beaucoup pour moi, Don Caballero est celui qui me vient en premier. Tout est articulé autour de la batterie, jouée par Damon Che, c’est puissant, extrêmement mélodique et dynamique, j’ai tellement écouté American Don (même pour m’endormir à une époque) je connais par coeur la moindre note, le moindre coup de baguette de cet album.

Découvrir Transatlantic de Anoraak :